Coopération Sino-Africaine
Ces dernières années, personne ne semble plus ignorer l’ampleur que prend la coopération Sino-Africaine. Au regard de nombreux changements récents et surtout de la révolution des produits chinois en Afrique, nombreux sont ceux qui pensent que la chine vient de débarquer en Afrique.
Une union depuis la période des indépendances
La nouveauté des produits chinois en Afrique est assez relative puisque leur présence dans les pays qui entretiennent des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine remonte aux indépendances.
Outre les équipes médicales et les projets agricoles ou industriels spécifiques, la coopération chinoise comprenait des dons de produits manufacturés pouvant être vendus localement afin de financer les projets de développement. C’était le cas du Burkina Faso, où depuis le milieu des années 1980, les produits chinois sont vendus sur le « marché du Faso » (Fasoyar), la structure d’importation et de distribution de l’État.
Au Mali, Françoise Burdalias fait le même constat. « Grâce à une mission économique dotée d’une expertise technique, les produits chinois sont entrés très rapidement sur le marché malien”. C’est ainsi que les bicyclettes, casseroles ou quincailleries chinoises n’ont pas attendu que des initiatives de commerçants multinationaux africains ou chinois voient le jour sur le continent.
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Le commerce Sino africain, pris en main par la diaspora africaine
L’essor de l’industrie légère chinoise après la réforme marque un tournant. Depuis la fin des années 1980, les Africains qui étudient en Chine ont créé dans leur pays d’origine, de petites entreprises pour pallier la pénurie de bourses sous l’effet de l’inflation. Ce commerce se développe lentement et se spécialise.
C’est le cas du commerçant togolais qui s’est lancé à la même époque dans la fabrication de pagnes en Chine.
Françoise Bourdarias a le même avis au Mali. « La plupart de la distribution et des importations de produits chinois sont depuis longtemps assurées par de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et le réseau commercial du Mali, qui opère en Afrique centrale ».
Une révolution de la nature des rapport dès les années 90
Après la dévaluation de janvier 1994, les échanges entre la Chine et l’Afrique ont continué à se renforcer, du moins dans les pays de la zone franc CFA. La dévaluation rend les produits chinois plus compétitifs en augmentant les prix des importations européennes.
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Pour de nombreux commerçants chinois interrogés dans différents pays d’Afrique de l’Ouest, la fin des années 1990 correspond à l’âge d’or du commerce de détail en Afrique centrale.
Certains témoignages mentionnent l’importance des marges bénéficiaires et la vitesse à laquelle les marchandises sont vendues.
Wu Jin Hai, commerçant de Douala depuis 1994 et l’un des membres fondateurs de l’Association des commerçants de Chine au Cameroun, se souvient des premiers jours où les bénéfices avoisinaient les 60 %, ajoutant : Ne pas dépasser 20 %.
Vous comprenez donc que loin d’avoir envahi l’Afrique, les chinois ont plutôt pris la peine d’améliorer leurs rapports avec les Africains. Souhaitez-vous bénéficier de cette amélioration pour acheter des marchandises depuis la Chine ? faites vous accompagnées.
